Les iPARP sont une nouvelle classe thérapeutique qui a montré son efficacité dans les cancers de la prostate métastatiques résistants à la castration, tout d'abord en monothérapie chez les patients porteurs d’une mutation des gènes de réparation de l’ADN – plus particulièrement des mutations BRCA1/2 -, puis en association avec un ARPI (inhibiteur de la voie des récepteurs androgènes).
Comme l’a écrit Julien Péron qui m’a précédé dans cette rubrique, la recherche ne s’arrête jamais. Jolie réflexion qui rappelle que plus nos connaissances augmentent, plus la surface s’agrandit entre le connu et l’inconnu. C’est de cette enveloppe fragile qui entoure le corpus de nos connaissances en cancérologie qu’émergent les nouvelles questions et naissent les nouveaux concepts.
Voici donc sélectionnées quatre publications d’intérêts divers : deux d’entre elles concernent des questions de prise en charge, et les deux autres des avancées thérapeutiques potentielles.
Dans ce contexte, le bénéfice d’un traitement néoadjuvant total selon PRODIGE23 [3] a été démontré pour le CR. Concernant le CC localement avancé (CCLA), le traitement de référence est la chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante. En raison d’un risque de récidive élevé (35 % à 2 ans si T4 ou N2) [4], des stratégies néoadjuvantes (NA) sont à l’étude. Ainsi, l’essai de phase III FOxTROT [5] a mis en évidence dans cette situation un taux de récidive plus faible dans le bras chimiothérapie NA en comparaison de la chirurgie première (16,9 % vs 21,5 % ; p = 0,037). Toutefois, dans cette étude, le sous-groupe de patients avec CCLA déficient quant au système de réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR) présentait un taux de réponse tumorale plus faible que les autres (pMMR ; 7 % vs 23 % ; p < 0,001).
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