Focus sur les soins de support
Place de l'olanzapine, molécule antiémétique et orexigène en oncologie
Par
le Dr MATHIEU
BOULIN (CHU DIJON - DIJON)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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5 mai 2025
L'olanzapine, antipsychotique atypique, a été initialement approuvé pour le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires. Des études robustes ont démontré son efficacité dans la réduction des nausées et vomissements chimio-induits, justifiant sa place dans les recommandations internationales, telles que celles de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) en 2020 [1], conjointes à Multinational Association of Supportive Care in Cancer-European Society of Medical Oncology (MASCC-ESMO) 2023 [2], de la National Comprehensive Cancer Network (NCCN) 2024 [3] et de l’Association francophone des Soins oncologiques de support (AFSOS) 2024 [4]. Ces recommandations sont quelque peu divergentes mais mentionnent systématiquement la place de l’olanzapine à la dose de 5-10 mg/j durant 1 à 5 jours pour les protocoles de chimiothérapie hautement émétisants.
Qualité de vie des patientes longues survivantes après traitement d'un cancer de l'ovaire
Par
le Dr Coraline
Dubot (CLCC RENE HUGUENIN INSTITUT CURIE - SAINT CLOUD)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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16 janvier 2025
Les traitements multimodaux des cancers ovariens sont lourds de conséquences sur la qualité de vie à moyen et long termes avec de la fatigue et des séquelles physiques, psychologiques potentiellement invalidantes.
Cependant, à la différence des patientes suivies après un cancer du sein pour lequel de nombreux parcours de l’après-cancer ont été développés, la prise en charge des séquelles et toxicités à long terme après un cancer ovarien n’est pas aussi bien structurée en France à l’heure actuelle. L’identification systématisée de ces séquelles et leur prise en charge précoce sont un enjeu majeur pour la qualité de vie des patientes après un cancer de l’ovaire.
Cet accompagnement en soins de support “sur mesure” est à mettre en œuvre le plus précocement possible dès les traitements initiaux, et à poursuivre sur la période de rétablissement en associant au maximum les praticiens de ville qui sont amenés, eux aussi, à prendre en charge ces patientes.
Cependant, à la différence des patientes suivies après un cancer du sein pour lequel de nombreux parcours de l’après-cancer ont été développés, la prise en charge des séquelles et toxicités à long terme après un cancer ovarien n’est pas aussi bien structurée en France à l’heure actuelle. L’identification systématisée de ces séquelles et leur prise en charge précoce sont un enjeu majeur pour la qualité de vie des patientes après un cancer de l’ovaire.
Cet accompagnement en soins de support “sur mesure” est à mettre en œuvre le plus précocement possible dès les traitements initiaux, et à poursuivre sur la période de rétablissement en associant au maximum les praticiens de ville qui sont amenés, eux aussi, à prendre en charge ces patientes.
L'oncosexologie en situation adjuvante: apprenons à parler
Par
le Dr Philippe
Toussaint (CENTRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER LÉON BÉRARD - LYON)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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13 novembre 2024
Cancer du sein, chimiothérapie, mastectomie, alopécie, ménopause induite… Peu de place pour l’érotisme, pour l’excitation, dans le champ lexical que nous employons tous les jours en oncosénologie. Si notre objectif principal en situation adjuvante reste la survie sans récidive voire la guérison, l’avènement d’une prise en charge intégrative incluant les soins de support précoces avec l’amélioration de la qualité de vie et des séquelles à long terme, devient un objectif de plus en plus prégnant dans nos décisions thérapeutiques.
L’optimisation de ces parcours de soins des cancers du sein, tantôt plus complexes, plus individualisés et/ou plus chroniques, nécessite un accompagnement en soins de support sur mesure, en associant aux historiques de prise en charge des troubles digestifs ou de soutien psychologique par exemple, une nouvelle offre d’aide comme la mise en place d’ateliers d’activité physique adaptée ou la prise en charge des troubles de la santé sexuelle, au vu de l’impact de la maladie et des traitements dans ces domaines jusqu’alors négligé.
L’optimisation de ces parcours de soins des cancers du sein, tantôt plus complexes, plus individualisés et/ou plus chroniques, nécessite un accompagnement en soins de support sur mesure, en associant aux historiques de prise en charge des troubles digestifs ou de soutien psychologique par exemple, une nouvelle offre d’aide comme la mise en place d’ateliers d’activité physique adaptée ou la prise en charge des troubles de la santé sexuelle, au vu de l’impact de la maladie et des traitements dans ces domaines jusqu’alors négligé.