Les inhibiteurs de tyrosine kinase
(ITK), qui portent le suffixe -inib,
sont une classe de médicaments
utilisée pour traiter divers cancers. Ils
agissent en inhibant la partie intracellulaire de protéines à activité tyrosine
kinase, réduisant ainsi la croissance
tumorale [1]. Cette classe médicamenteuse est, dans sa grande majorité,
administrée par voie orale et il existe
fréquemment un lien entre exposition
et effets du traitement (réponse et/ou
toxicité). Cette relation implique qu’une
variabilité dans l’absorption des ITK,
c’est-à-dire dans leur biodisponibilité,
pourrait entraîner une variabilité dans
leur exposition, et donc des risques de
mauvaise réponse lors de sous-exposition ou de majoration des toxicités en
cas de surexposition. Dans cet article,
nous verrons les principales situations
pouvant amener à une modification de
l’absorption des ITK et qui devraient être
considérées en clinique pour optimiser
le traitement.