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Radiothérapie interne vectorisée, Lu-PSMA et après ?

Résumé : La radiothérapie interne vectorisée (RIV) par lutécium PSMA (prostate-specific membrane antigen) est un traitement prometteur dans le cadre du traitement des cancers prostatiques métastatiques. Il repose sur l'administration de lutécium-177, un isotope radioactif, dirigé spécifiquement vers les cellules cancéreuses de la prostate grâce à une molécule porteuse ciblant le PSMA. Aujourd'hui, les patients éligibles au traitement par lutétium PSMA doivent avoir reçu au préalable au moins une hormonothérapie dite de seconde génération et une chimiothérapie par taxane. L'examen permettant de sélectionner les patients au traitement est la tomographie par émission de positon (TEP) PSMA. Le nombre de cycles est au maximum de six, à raison d'un cycle toutes les 6 semaines. De nombreuses études sont en cours, pour déterminer l'efficacité, l'innocuité et la place de ce traitement dans la stratégie du cancer de la prostate, notamment de manière plus précoce dans l'évolution de la maladie.

H. MAHAMMEDI, E. MAIRAL

Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme devant le cancer du poumon et le cancer colorectal. Il se situe au 3e rang des décès par cancer chez l’homme. Son taux de mortalité diminue depuis quelques années, avec un taux de survie à 5 ans de plus de 90 %.

L’évolution naturelle de la maladie prostatique tend vers une résistance à la castration chimique. À ce stade de la maladie, les patients peuvent actuellement bénéficier d’hormonothérapies dites de nouvelle génération ou H2G (l’acétate d’abiratéone/prednisolone, enzalutamide, apalutamide, darolutamide) et des chimiothérapies à type de taxane (docétaxel et cabazitaxel). Plus récemment, plusieurs études ont montré un intérêt pour les thérapeutiques ciblées, telles que les inhibiteurs du PARP – poly (ADP-ribose) polymérase – chez les patients porteurs notamment d’une mutation génétique somatique et/ou constitutionnelle. L’étude de phase III PROPel [1] a montré un bénéfice significatif de la rPFS (survie sans progressionradiologique) (24,8 mois vs 16,4 mois) chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, indépendamment du statut HRR, ayant bénéficié de l’olaparib + abiratérone vs placebo + abiratérone mais sans bénéfice en SG. L’étude de phase III, TALAPRO-2 [2], porte sur l’association talazoparib + enzalutamide, par rapport à un placebo + enzalutamide chez des hommes atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, porteurs d’une mutation génétique. Elle montre, tout comme l’étude précédente, une augmentation de la rPFSpour les patients ayant bénéficié d’un traitement par inhibiteur du PARP, mais aussi un bénéfice en survie globale (SG), particulièrement chez les patients mutés.

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